Deuxième visite de Mr IYENGAR en Touraine en avril 1986

Par Marie-Antoinette Bourdin Mourray

La deuxième visite de Guruji à Tours s’est passée durant une semaine en avril 1986.

J’ai eu le bonheur de loger, chez moi, Mr Iyengar, Faeq Biria, Martine Le Chenie, Bernadette Gastineau.
Dans une salle réservée, au sanitas, environ 90 personnes venues de toute la France ont suivi l’enseignement de Guruji…

Visite de l’atelier de yoga, rue Fleming promenades, détente également démarches à la préfecture pour un visa. Grand repas végétarien partagé avec une bonne cinquantaine d’élèves dans un restaurant italien de l’avenue de Grammont.

Une conférence le 8avril dans la salle du conseil municipal de l’hôtel de ville de Tours.

Nous arrivons avec ma petite 4L, dans le tout nouveau (à l’époque) parking de l’hôtel de ville et là, Guruji s’est beaucoup amusé de voir, qu’en appuyant sur un bouton, la petite voiture était saisie par une plate-forme mobile, rangée, puis ensuite récupérée aussi automatiquement. J’ai toujours été émerveillée de l’amusement que prenait Guruji a des tas de petits détails, il était vraiment très gai.

Ensuite la montée de l’escalier monumental, avec les gigantesques plantes vertes, le tapis rouge, cette pompe désuète l’amusait follement, il est plein d’humour dans ces situations. Puis environ 200 personnes nous attendaient pour la conférence, qui fut pleine de son si riche enseignement suivie de beaucoup de questions et de réponses passionnantes – mais … comme toujours, soit un naïf, soit un mauvais plaisant pose la question :  » Maître, après un gros repas, peut on faire la posture sur la tête ?  » … et Guruji imperturbable, devant nos airs atterrés, lui répond : « Essayez et puis vous viendrez me dire ce que cela vous fait !!! « 

Véritablement des moments inoubliables.

En 1987,  la plus jeune fille d’Iyengar, émet le souhait elle aussi de visiter les châteaux. Savita vient de passer trois jours charmants à la maison. C’est une personne très cultivée, amie des arts et de la littérature, qui tombe dans un véritable ravissement devant le personnage de cire de « Rousseau » à Chenonceaux et me dit  : « Oh! l’auteur de « l’Emile », j’ai été passionnée par cette lecture ». Quelle culture, lire Rousseau en Inde, quelle merveille !

Comme, nous faisions des excursions avec une amie Catherine, son fils, mon petit fils, Savita les suivait partout et ne manquait pas une ballade dans les petits trains parcourant les parcs et jardins.

J’aurai mille choses à raconter, mais le temps me manque…